Ponte-Leccia, carrefour incontournable de la Haute-Corse, la route qui nous conduit à La Porta, est celle de la Castagniccia, la superbe région ou les châtaignes abondent.. En se dirigeant vers l’est de l’île, le paysage est idyllique. Un panneau indique Morosaglia, village natal du célèbre général Pasquale Paoli (le père de la patrie) qu’il faut traverser. La maison de Pasquale Paoli est transformée en musée, mérite incontestablement une petite halte avant de reprendre la route en direction de Piedicroce.
Sinueuse à souhait, étroite, celle qui mène à Querticellu, puis à La Porta d’ Ampugnani, est un trésor de sensations. Les véhicules imposants devront passer par Folelli. Enfin de boucles en virages le village apparait dominé par son clocher légendaire. La place de l’église semble séparer les maisons de l’édifice religieux comme si le lien qui les unit est à mi-chemin entre complicité et rivalité.
L’église date 1648, elle fut agrandie en 1680, la façade de style Baroque par l’architecte milanais Baina en 1707, tandis qu’il commençait le campanile qui allait être achevé par l’architecte Pompéi de Quercitellu. La première pierre fût posée le 8 avril 1720. Ce Campanile monumental a été classé monument historique en 1975. Comme de nombreux villages La Porta souffre de désertification, il se vide de sa population jeune et active. De nos jours, Il y a ceux qui ont fait le pari de vivre et de travailler au village, ceux qui y reviennent régulièrement et inévitablement. Des maisons en ruine y sont restaurées, d’autres font l’objet de classement touristique.
L’église Saint Jean –Baptiste de La Porta : monumentale et harmonieuse toute de symétries et de volutes. D’élégants pilastres et des colonnes entourent le portail d’entrée. Derrière la renommée de son immense clocher des femmes et des hommes luttent pour la survie de ce village.