D’un grand intérêt patrimonial, cette patelle géante (Patelle ferruginea), mollusque dont la taille peut atteindre dix centimètres, est en voie de disparition. La survie de cette espèce endémique mais menacée dépend de plusieurs facteurs.
L’information, la réglementation et la maitrise de la fréquentation de l’archipel en font partie. Aux îles Lavezzi, le suivi réalisé depuis 1992 par les universitaires et par le service de suivi scientifique de la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio de l’Office de l’Environnement de la Corse montre une répartition corrélée positivement à l’hydrodynamisme. Les secteurs orientés aux fortes houles d’ouest des Bouches de Bonifacio sont les plus densément peuplés. Dans le Cap Corse, les zones les plus exposées sont également les plus favorables. C’est une espèce protégée dont la pêche est interdite.
Les Patelles ont une coquille solide et conique, qui s’applique parfaitement sur les roches, en les érodant, ce qui rend difficile ces animaux à décoller. Les bords de la coquille sont crénelés. La période de reproduction s’étend de la fin de l’été au début de l’automne, soit environ deux mois ce qui est court pour une patelle. Elle se déplace peu, ne s’éloignant que de 5 m environ de part et d’autre de son « domicile » par mer moyennement agitée à la recherche de nourriture.
La Corse semble être sont dernier lieu d’asile, notamment dans les réserves naturelles comme les îles Lavezzi. Il s’agit probablement de l’espèce marine la plus menacée de disparition rapide en Méditerranée.