La Plaine Orientale en Corse est la seule véritable grande plaine, s’étend au sud de la Castagniccia et au pied des hauteurs boisées du Fiumorbo. On l’appelle la Plaine Orientale : 50 km de long et 15 km de large environ.
Plusieurs fleuves (un peu plus d’une dizaine) dont, les plus importants, l’Alesani, la Bravone, le Tavignano et le Fium’Orbo ont déversé sur ce espace étroit leur limon et leur sable. Cette partie du rivage retient encore des eaux dormantes et des étangs. A l’époque des Romains, cette plaine devint un des plus célèbres « greniers » de Rome, les étangs fournissant anguilles, poissons, huitres. Avec la fin de la grandeur de Rome, vinrent les occupations diverses qui s’abattirent sur ce littoral, rasant ainsi les villes côtières. Au IX ème et Xème siècle, les derniers cultivateurs abandonnèrent les terres pour se réfugier dans les Hautes vallées, laissant les estuaires s’envaser; la malaria sema ainsi la désolation. Il faudra attendre la découverte du D T T et les bouleversements économiques et techniques des temps modernes pour débarrasser la région de ces fléaux.
Les cultures en Corse
A présent s’étendent de vigoureuses cultures : vignobles, oliveraies, agrumes (clémentiniers particulièrement,) plantations de Kiwis plus récemment, fruit du travail, de l’expérience et de la ténacité des hommes. Ce sol, naturellement fertile, laissé en friche durant des siècles, a retrouvé l’aspect qu’il devait avoir au temps des Grecs et des Romains. C’est dans la plaine orientale, que l’on trouve le plus de maraîchers, sur la côte essentiellement, est installée une agriculture moderne, mécanisée et intensive tournée vers les productions végétales, viticoles et fruitières.
Le cédrat
Il n’est pas rare de voir dans les autres régions de Corse, des jardins ou vergers de particuliers où poussent orangers, citronniers, clémentiniers. On oublie pourtant de parler du « cédrat« , fruit qui se plaît énormément sur le sol Corse. C’est au Cap Corse que commence son histoire.
» Au XIXème siècle, le phylloxéra fit des ravages dans ce pays de vignes. Les Capi cursini installés en Amérique Latine y cultivent le cédrat. Certains d’entre eux décident alors, en collaboration avec leurs cousins restés sur place, d’importer des pieds de cédrats dans le Cap et d’y créer des plantations. L’arbre y réussit magnifiquement. Louis Napoléon Mattéi, distillateur, élabore bientôt la « cédratine », une liqueur qui connaîtra un immense succès en Europe. Destinés à l’usine Mattei située sur le port, où prêts à l’exportation vers les parfumeries de Grasse, les cédrats du Cap embaumeront le port de Toga jusque dans les années 40.
La cédratine résulte de la macération de l’écorce de cédrat pendant 3 semaines dans de l’alcool distillé à 2 reprises.
A Nonza, une association vient de se créer qui propose de remettre cette culture à l’honneur…. en alliance avec des cousins Capi cursini demeurés en Amérique latine. »
La corse est aussi le pays du citron, et profitez lors de vos vacances de faire des cures de citrons, ce qui est très bon pour la santé