Le tour de Corse avec un plaisancier, à l ‘approche de Calvi , nous pouvons admirer les reflets roses dorés qu’offrent les rayons de soleil à la roche, aux maisons, et à la citadelle fortifiée. La douceur des reliefs, la pointe de la Revellata, et les tons chatoyants le confirment, nous sommes bien en Balagne.
C’est à Calvi, que commence la découverte de la Côte Corse « à grand spectacle ». Les falaises deviennent rouge sang, l’eau de plus en plus translucide, et la faune et la flore surréalistes. La Revellata, Nichiaretto (la baie de Nichiareto offre un mouillage convenable par Libeccio. Il est recommandé de jeter l’ancre soit en avant de la plage par 6 à 7m sur fond de sable, de roches et d’algues, soit juste dans l’Est de la petite pointe Bianca où la protection contre le Libeccio est la meilleure.), Galéria nous donne envie de sortir palme, masque et tuba.
Au nord de la Punta Ricci, la grotte des Veaux Marins offre un exotisme rare. Les falaises rouges annonces l’entrée des Calanches de Piana. Epoustouflant ! Bienvenue dans la réserve de Scandola. Les eaux sont d’une extraordinaire richesse, mais attention le mouillage est interdit du lever au coucher du soleil. Figurant parmi les plus célèbres au monde, l’anse de Girolata transporte le plaisancier au cœur des montagnes et des reliefs tourmentés de la roche. Jusqu’à Porto, village jet-set où il fait bon d’être vu, les tours génoises se succèdent offrant de minuscules plages accessibles uniquement par la mer et en longeant les calanche, la nature se fait colossale. Cargèse la grecque est l’ultime étape avant Ajaccio. Après Sagone, les anses de Fica et de Minaccia offrent des mouillages intéressants. Les plages sont plus animées. Ajaccio, c’est d’abord le tableau d’une cité moderne et pleine de vitalité. Le port de la citadelle offre des touches d’authenticité : les pêcheurs démêlent les filets…Il faut longer la route des Sanguinaires et ses plages très fréquentées pour admirer l’incontournable pointe de la Parata ainsi que la presqu’île des Sanguinaires. Plus loin Porticcio, autour de la pointe des Sette Nave (la Vierge Marie selon les légendes, a pétrifié sept galères de barbares qui voulaient accoster en Corse, les « Sette Nave »), les plongeurs confirmés connaissent bien la grotte Tête de Mort (Le nom de la plongée provient de la forme d’un rocher ressemblant à un crâne. Variée et magnifique, la configuration de ce site en fait un des plus beaux de Méditerranée) et celle des Trois Frères, deux sites qui abritent une faune et une flore des plus rares.
Il ne reste plus qu’à vous laisser guider par les vents, en direction de l’extrême sud. Bordé par une magnifique pinède, le port de Chiavari possède un peu en retrait, une magnifique forêt de chênes-liège. Un peu plus loin Capo di Muro abrite les mouillages faciles d’accès ou l’eau est cristalline.
Le golfe du Valinco est l’un des plus réputés de l’île de beauté. Cupabia ou Capriona sont le rendez-vous des plaisanciers habitués de la Corse, à mesure que l’on approche du rivage, l’eau bleu marine devient translucide. Une petit halte à Propriano pour aller déguster sur le port du poisson local.
A Campomoro, la tour génoise veille depuis des siècle sur les habitants de l’île, elle a été restaurée par le conservatoire du littoral, c’est l’une des plus belles de Corse. Senetose abrite un phare accessible uniquement par la mer, l’un des derniers o ne pas être automatisé. La pointe de l’extrême sud n’est plus très loin. Mais attention à l’ecueil des Moines !(chargée d’une histoire douloureuse avec le naufrage, le 17 avril 1887, du Tasmania) pour plus de sécurité il faut passer au nord de la tour du Prêtre. L’îlot du grand Moine est une réserves naturelle et le débarquement y est interdit du 1 er novembre au 1 er septembre.
Dans le golfe de Roccapina, les vents et l’érosion ont donné aux rochers la forme d’un lion allongé qui regarde l’horizon. Plus loin les îles Bruzzi constituent une réserve naturelle. Impossible d’y débarquer en pleine été. C’est ici que commence les bouches de Bonifacio.
Tout au fond de la baie de Figari, une petite marina isolée en plein maquis offre un calme absolu. Les quelques mouillages situés entre Figari et Bonifacio ne sont guères fréquentés, pourtant ils ont beaucoup de charme ; l’eau du fleuve vient se jeter dans la mer, donnant quelques courants froids. Le golf de Ventiègne, dans son sud est, abrite la Tonnara, une crique minuscule.
Nous voici à présent, aux portes de la splendide Bonifacio. L’eau d’un bleu quasi fluorescent, la roche blanche, les corniches torturées, le sel, le vent, le soleil…
Avec ses maisons accrochées au flanc des falaises creusées, son ravissant port de forme étranglée, sa vue sur la mer et l’horizon, ses ruelles pittoresques, Bonifacio est un site majestueux.
La nature est belle, il suffit de regarder l’archipel des Lavezzi pour s’en convaincre. Les îles sont clairsemées de rochers ronds de granit, sculptés par les tempêtes. Le vent d’ouest protège en général le marin lorsqu’il jette l’ancre dans les criques du sud du littoral oriental de la Corse. San Amanza est un lieu sublime et encore assez sauvage. Niché au creux d’une anse oblongue, le site offre un mouillage bien plus que sympathique. Formant un cercle quasi parfait, la baie rondira rappelle ces endroits exotiques où l’eau est si clair qu’on aperçoit les fonds. Le maquis alentour exhale ses parfums végétaux entêtants et le sable est d’une blancheur et d’une douceur irréelle. Santa Giulia n’a rien à envier a sa voisine de Rondinara même si elle n’a pas une forme aussi originale. Le vent d’est qui y souffle fortement à longueur d’année tombe quelque peu à la belle saison. Plus haut, Porto-Vecchio apparait au détour de l’embouchure des rivières de Losu et Stabiacciu. Le mélange de l’eau douce et salée confère au golfe de la Punta di Chiapa à la marine d’Arje, des trous d’une grande variété, un camaïeu de bleus des plus insolites.
Saint Cyprien, Cola, Pinarella, Fautéa constituent une belle ouverture vers la route de Bastia. Mais auparavant arrêtons-nous à Solenzara, qui possède une grande plage, de nombreux restaurants, et qui constitue une escale technique importante. A plusieurs miles de là, la marina de Campoloro offre en arrière plan une jolie vue sur le village de Cervione. Nous sommes au cœur de la côte orientale, sur la voie qui mène à Bastia. Elle est assez envoutante, quoique malheureusement méconnue et moins fréquentée que les autres rivages de l’île.
Enfin Bastia apparait, capitale économique insulaire, et dont le port est l’un des plus importants de l’île, si ce n’est de la méditerranée. En dépit des apparences austères, à Bastia l’ambiance est chaleureuse, un rien rétro. Les navires sagement rangés sur les eaux du vieux port, la citadelle, les reflets des maisons de pierres dans l’eau, laissent entrevoir l’âme bastiaise et donnent l’envie de mieux découvrir cette cité fortement identitaire.
Voici un tour de Corse sans toucher terre.
2 Commentaires
Répondre →